Nous sommes lundi 6 février 2012 et je me réveille pour aller au boulot. J'ouvre les volets et je constate que la météo ne s'est pas trompée. La nature s'est parée d'un joli manteau blanc. Depuis que j'habite en Dordogne (6-7 ans), c'est la première fois que je vois autant de neige : une bonne quinzaine de centimètres. Pour certains comme Fabien, c'est rien, mais en Dordogne, nous ne possédons pas les équipements adaptés, trop couteux pour le peu de fois qu'ils serviraient. Aucune route n'est donc dégagée, même pas la nationale. De mon côté, je reste bloqué chez moi. De toute façon, j’apprends dans la matinée qu'il n'y a que 14 élèves dans le collège où je bosse (les transports scolaires ont été annulés) ; je ne vais pas prendre le risque de me mettre dans le fossé.
En fin de matinée, j'arrive tant bien que mal à amener Corinne au boulot. De mon côté, je resterai à la maison. Dans l'après-midi, je décide d'en profiter pour partir prendre quelques photos de ce magnifique paysage. Je m'équipe chaudement (merci les chaussettes en néoprène) et je pars avec environ 3 kg de matos photo : le boîtier (Eos 60D), un petit zoom transtandart pour les photos de paysage (Tamron 17-50) et un télézoom pour les photos animalières, d'oiseaux notamment (Sigma 120-400).
Avant de partir, je veille bien à placer mon matériel dans des sacs plastiques pour éviter la formation de condensation lors des transitions maison-extérieur (chaud-froid) et extérieur maison (froid-chaud).
Ma première photo sera celle de ma maison :
Puis une autre maison du village que je trouve jolie sous cet angle :
C'est ma première balade dans le coin depuis que j'ai emménagé. Je sais que la rivière n'est pas très loin et j'essaie donc de la trouver. Je suis un petit cours d'eau qui doit sûrement se jeter dans la rivière. Ce cours d'eau m'amène à passer à travers champ.
En longeant le cours d'eau, je ne tarde pas à atteindre mon but. Le coin semble sympathique. Des parties de pêche en perspective et sûrement un affût à venir pour la photo. A mon arrivée, un héron cendré s'envole, ainsi qu'un grand cormoran. Je distingue également le cri caractéristique d'un martin-pêcheur.
La rivière est bordée d'arbres sur lesquels viennent se nourrir de petits passereaux tels que mésanges, rouges gorges, ou pinsons. C'est l'occasion de faire une halte pour s'essayer à quelques clichés.
Je longe ensuite la rivière en suivant les traces de ce que je pense être des chevreuils. Ici il y a eu du passage, c'est certain. Je vois des traces bien fraîches un peu partout. Après une bonne heure de marche, je m'amuse à prendre en photo des rouge-gorges qui se jettent sur les rares bordures de champ déneigées, à la recherche de larves. Pas facile de saisir l'instant. Les oiseaux ne sont pas très farouches mais les réglages a effectuer en raison du grand contraste entre la neige au soleil (très lumineuse) et l'oiseau (beaucoup plus sombre) ne sont pas évident. Il ne faut pas que la neige apparaisse grise mais il ne faut pas non plus que le sujet photographié soit trop sombre. Il faut donc s'appliquer dans le calcul de l'exposition. Bref, après plusieurs tâtonnements, je parviens à faire quelques photos sympas :
Alors que je me retourne pour chercher d'autres oiseaux, j'aperçois au loin un chevreuil qui s'enfuit à travers champs. Mince, j'ai sûrement loupé une belle occasion. Il ne devait pas être bien loin de moi. Je scrute alors les champs plus attentivement et je vois au loin un groupe de 3 chevreuils qui s'approchent de la rivière. Je prends quelques photos mais ils sont trop éloignés pour obtenir quelque chose de net.
J'essaie donc de m'approcher petit à petit. Le vent souffle du bon côté, ce qui est un atout lorsqu'on cherche à approcher du gibier. Je parviens à m'approcher un peu mais pas encore assez. Puis les 3 cervidés s'enfuient vers des petits bosquets. Dommage.
Je marche encore 2 bonnes heures. Je décide de faire le tour d'un énorme champ, pour m'approcher de l'endroit où j'ai vu les chevreuils. Là encore, il y a pas mal de traces dans la neige. Je les suit pendant un long moment mais rien à l'horizon. Soudain, alors que je longe un fourré sans vraiment faire attention à mon approche, mon regard est attiré par une "branche". Ne serait-ce pas des cornes de chevreuil ??? Je me dis que non. C'est complètement immobile et puis si ça avait été un chevreuil, il aurait été alerté par mon arrivée depuis bien longtemps à cause de la neige qui craque sous mes chaussures. Et puis j'aimerai tellement pouvoir prendre en photo des chevreuils que mon esprit me joue des tours. Je décide tout de même de prendre en main l'appareil photo afin de l'utiliser comme jumelles. "On dirait bien des cornes de chevreuil pourtant ... mais je ne vois pas l'animal !" Soudain, le miracle se produit ! L'animal qui était couché se lève et me regarde fixement sans bouger ! Je suis stupéfait ! Je suis quasiment nez à nez avec un chevreuil et il ne s'enfuit même pas ! Il me regarde simplement. L'instant est magique. Il ne durera qu'une vingtaine de secondes avant que l'animal ne décide de s'éloigner tranquillement mais cela m'a paru une éternité. J'aurai pu rester scotcher devant le spectacle que la nature m'offrait mais je réussis à profiter de l'instant pour prendre 2 photos plutôt sympa. Une fois l'animal éloigné, je regarde de suite le résultat sur l'écran de mon appareil photo et je suis plutôt satisfait : aucune branche ne cache la tête de l'animal. Je repars alors et là c'est au tour de la chevrette de se lever. Je me dis que j'ai sûrement déranger un couple au repos. Je pourrai essayer de me poster à l'affût dans l'espoir qu'ils se rapprochent à nouveau de leur "nid" mais j'estime en avoir assez eut pour la journée et je préfère les laisser tranquille.
alors que je pense avoir fait le plein d'émotions et d 'images pour la journée, j'ai la surprise d'un tête à tête avec un rouge-gorge qui fouille une petite portion de terre déneigée. L'oiseau n'est vraiment pas peureux. J'arrive à l'approcher à moins d1m50. Je pense qu'il est plus préoccuper par sa quête de nourriture que par moi. Je prends quelques photos de très gros plan avant de reprendre le chemin de la maison.
Après 4 heures de marche, je suis enfin de retour à la maison ... avec quelques coups de soleil au visage. Je suis vraiment content de ma sortie et ne regrette pas d'avoir trimballé le téléobjectif malgré ses quasi 2 kg ! J'étais partis pour prendre quelques photos de paysage et c'est finalement une rencontre inoubliable à laquelle j'ai assisté !
Merci dame nature !
Je terminerai ce récit par une photo que je trouve très réussie :
Voilà, j'espère avoir réussi à vous faire voyager à travers ce petit récit photo.
A très bientôt.
Lolo.
Age
Sujet: Une billebaude réussie 
Mer 15 Fév - 18:59
il l'indique...allez , suis bon prince , je te fait un copier/coller...
